Origine de l'Homme

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mandonnaud

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Origine de l'Homme

Ecrit le 07 janv. 2010 11:15

Message par mandonnaud »

Gérard Bessière - Prières pour les jours de notre vie - Cerf 1991

QUE PENSER DES DEBATS SUR L’ORIGINE DE L’HOMME


Il s’agit de débats qui ne sont pas près de prendre fin où s’affrontent théologie, foi, raison et science. Cette note a pour seul but d’introduire succinctement les principales thèses selon ce que je crois en avoir compris d’essentiel. Je pars de deux textes qui abordent le sujet plus en profondeur. L’un est d’un Dominicain, le frère François Arnould (Le vivant à la lumière de la biologie contemporaine), l’autre est écrit par un Père Jésuite François Euvé. (Le quadruple défi darwinien-Etudes novembre)

L’interrogation sur notre origine n’est pas nouvelle. Au cours des siècles qui ont vu l’émergence de l’humanité vers toujours plus de conscience de son destin, les civilisations qui se sont succédées ont tenté de trouver des explications et ont inventé des Dieux, des Philosophies. Il a fallu l’extraordinaire intelligence d’un petit peuple de bergers nomades pour écrire la Bible témoignant de l’existence d’un Dieu unique et vivant. Et pour asseoir la puissance de ce seul Dieu, la Bible l’a situé non seulement comme le créateur de l’univers et de la terre mais aussi comme celui de tous les êtres vivants plantes, animaux, l’homme et la femme, tout cela selon les écrits des deux Genèses. Et c’est ainsi que la Chrétienté durant de longs siècles a conçu l’origine des êtres vivants comme le rappelle en1909 la commission biblique du Vatican et comme de nombreux fidèles l’admettent aujourd’hui encore. Or l’exégèse nous a appris que la Bible n’est pas un traité d’histoire mais un ensemble de faits et d’événements écrits pour louer le Dieu unique.

Cette conception de la création qui continue à avoir de nombreux adeptes est cependant contestée depuis les siècles des Lumières par de grands esprits tels Copernic, Galilée qui ont mis en cause les certitudes d’une Terre centre du monde, créée pour l’homme seulement. Le cosmos s’est peu à peu inscrit dans la connaissance de l’univers. Quoiqu'il demeure bien des inconnus, il est acquis que la minuscule planète Terre se trouve dans une immensité sans limites ou tournent des milliards de milliards de galaxies.

Devant cette progression des réalités cosmiques, la quiétude de croire être entre les mains de Dieu a disparu pour laisser la place aux recherches scientifiques. Le 19° siècle fut marqué par un bond en avant. Ce fut d’abord la création de la biologie par Lamark qui, affirmant l’origine commune de tous les êtres vivants, ouvrit a Darwin la voie pour énoncer les lois de l’évolution qui avait depuis l’apparition de la vie façonné les animaux et les hommes. Selon Darwin, les espèces vivantes se sont modifiées graduellement par un processus de sélection naturelle, conservant définitivement les variations de leurs caractères produites accidentellement. Et c’est ainsi qu’a surgi l’idée du singe, origine de l’homme et c’est de là que le débat prit l’ampleur qu’on lui connaît entre les scientifiques et les Églises chrétiennes.

Ce qui est en cause c’est de définir le rôle de Dieu. Pour les créationnistes, tenant à la seule vérité de la Genèse, il y a une programmation divine qui se poursuit vers un achèvement. Pour les évolutionnistes, Dieu a donné aux hommes la liberté d’avancer ce que Teilhard de Chardin avait exprimé : Dieu ne fait pas, mais fait que les choses se fassent. Cette approche chrétienne de l’évolution n’est pas admise par la science qui met en avant le rôle du hasard dans l’intervention des modifications. Vaste débat ou s’affrontent de multiples théories.

On peut s’interroger sur l’intérêt de se pencher sur la question de l’origine de l’homme. Les affrontements entre religion et science créent, pour les gens simples que nous sommes, plus d’obscurité que de lumière. Pourtant cela est nécessaire parce qu'il émane des débats une nouvelle conception du sens de la vie. Il y a un considérable élargissement des visions qu’on peut avoir tout en confirmant que le Mystère conserve son inaccessibilité.

Dans la mesure où, en conséquence des avancées incessantes des connaissances, la programmation divine dans le détail n’est plus crédible, surgissent le rôle et la responsabilité de l’homme dans le cheminement de la création vers la Parousie, accomplissement de l’esprit.

L’essentiel apparaît : combattre le déclin de la vie spirituelle qui progresse sous l‘emprise grandissante des sciences et des technologies, déclin qui provoque la disparition des fidèles dans les Eglises. De la complexité des débats sur notre origine jaillit une certitude nouvelle, celle de la liberté créatrice que Dieu a donné a l’humanité. On se trouve alors dans une situation plus exaltante que la soumission aux conséquences du péché originel.

C’est ainsi qu’en partant de Darwin on peut aller plus loin que lui en apportant un sens à la vie. L’Église catholique a beaucoup progressé sur ces questions sans cependant oser donner de nouvelles approches au Mystère. Il serait temps qu’elle mette plus d’audace dans son enseignement. Une tradition séculaire existe et doit être respectée, mais l’évolution est un fait certain et exige que cette tradition soit dépassée.

Telles sont quelques réflexions que m’ont inspiré les innombrables publications sur Darwin.

André Costabel 3 rue du Moulin à vent 30540 Milhaud andre.costabel@wanadoo.fr 15 novembre 2009



passage contesté:



« Quoiqu'il demeure bien des inconnues, il est acquis que la minuscule planète Terre se trouve dans une immensité sans limites où tournent des milliards de milliards de galaxies.

Devant cette progression des réalités cosmiques, la quiétude de croire être entre les mains de Dieu a disparu pour laisser la place aux recherches scientifiques. «



réponse de Paul Mandonnaud :



Ce n'est pas parce que nous avons pris conscience que nous sommes, nous les hommes de la terre, un petit plancton dans l'océan de la mer immense, que nous devons dire que la mer est sans limite, et qu’en dehors d'elle il n'y a pas le soleil et l'air lumineux, dont nous avons dans la mer une clarté. Je veux dire : Dieu Trinité est au-delà des milliards (13,6) d’années-lumière de l'univers en expansion ou contraction. C'est l'absurdité myope de nos scientifiques et le manque de foi des croyants de ne pas le croire ; et dans la prière, l'Esprit Saint nous confirme cette présence de Dieu le Père, par des « abba » amoureux et lumineux qui le rejoignent par sa force malgré les espaces, comme nos petits téléphones portables rejoignent le central et par là notre interlocuteur malgré les espaces.



Jésus le confirme là :

Mathieu 5,

34 Eh bien moi, je vous dis de ne faire aucun serment, ni par le ciel, car c'est le trône de Dieu,

35 ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Cité du grand Roi.



et la vision de st Etienne là :

Actes des apôtres 7,

55 Mais Étienne, rempli de l'Esprit Saint, regardait vers le ciel ; il vit la gloire de Dieu, et Jésus debout à la droite de Dieu.

56 Il déclara : « Voici que je contemple les cieux ouverts : le Fils de l'homme est debout à la droite de Dieu. »

57 Ceux qui étaient là se bouchèrent les oreilles et se mirent à pousser de grands cris ;



autre passage contesté :



« L’essentiel apparaît : combattre le déclin de la vie spirituelle qui progresse sous l‘emprise grandissante des sciences et des technologies, déclin qui provoque la disparition des fidèles dans les Eglises. De la complexité des débats sur notre origine jaillit une certitude nouvelle, celle de la liberté créatrice que Dieu a donnée à l’humanité. On se trouve alors dans une situation plus exaltante que la soumission aux conséquences du péché originel. «



réponse de Paul Mandonnaud :



Non, cela n'est pas exaltant de vivre sans conscience du péché originel, et nous pouvons dire que l'opinion de l'Église a évolué sur sa conscience de l' état exact de l' homme quand il découvre sa relation à Dieu au début de l' apparition des hommes. Est-ce avec des personnes nommées Adam et Eve comme nous le disent certains mystiques ? Ou est-ce à un moment de l'évolution de l'espèce humaine à différents lieux à la fois ? Il paraît sûr qu’à un moment, Dieu a créé une relation avec l'homme et que par une influence extérieure d'ange rebelle, l'homme, avec plus ou moins de responsabilité personnelle, a affirmé son indépendance et coupé un lien avec Dieu, ce qui l'a diminué dans sa dignité, lui a rendu le travail pour l'homme et l'accouchement pour la femme pénibles, et l'arrivée de sa mort comme un échec. Que Dieu n'a pas voulu ça définitivement et qu’il vient, lui-même, dans le monde pour retrouver une relation à l'homme, a valu un tel acte d'amour de Dieu car notre destin est meilleur puisqu'il nous ouvre l'éternité et la filiation avec Dieu, en ami et frère.

Pour conclure je vous rappelle que le Nouveau Testament en Jésus parle du péché originel à travers la parabole de l'ivraie semée par l'ennemi. L'ivraie est imbriquée dans le coeur de l'homme et dans tous les hommes, donc le tri entre le bon grain et l'ivraie se fera au jugement dernier seulement. En attendant, le baptême permet pour les petits enfants que la grâce de la passion de Jésus rétablisse la plénitude de l'action de Dieu pour résister au mal, car c'est nos proches et la société qui nous apprennent par contagion et habitude ce mal quotidien. Et cette même grâce, en toute puissance, a agi en Marie, lui permettant tout au long de sa vie de répondre oui à Dieu et non au mal, en perfection, grâce à la souffrance de la croix de son fils par anticipation.

Soyons conscients de ce péché du monde, ou péché originel. Enfin à Pâques, puis chaque jour, renonçons au mal et au démon. Cela crée une authentique humilité et nous met en attente d'un sauveur et en action d'une conversion, pour vivre dès aujourd'hui le royaume de Dieu annoncé par Jésus et vécu en notre intériorité comme me l'a enseigné Marcel Légaut.



amitiés

paul mandonnaud

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