La souffrance est une conséquence du mal
:arrow: Ouh mais dis moi, tu peux le démontrer ?
Si ta mère meurt d'un accident de voiture, ou de vieillesse, et que cela t'amène à souffrir à cause de son absence, je peux savoir en quoi cette souffrance est la conséquence d'un quelquonque mal ? Et dans ma situation, j'ai eu une déception amoureuse, où est me mal, par rapport à moi, être amoureux est t-il un mal ? Et par rapport à l'objet de mon désir, ne pas être amoureux de moi est t-il un mal ? Donc, non là où il ya souffrance, il n'y a pas obligatoirement une manifestation du mal. Et où est le mal dans l'histoire du tsunami ? Non... donc tu te trompes... la souffrance n'est pas une conséquence du mal dans la plupart des situations c'est une conséquence de notre imperfection, comme le souligne Ahasverus !
Mais notre imperfection vient du mal ! Dieu est parfait, le monde qu'il a créé est parfait. Et les anges et les hommes ont été créés avec la liberté de choisir le bien ou le mal (sans laquelle ils auraient été imparfaits). Ils ont choisi le mal, et depuis le monde est imparfait, et il y a de la souffrance. Ce n'est pas très original dans les religions, qu'elles soient ou non monothéistes...
Il faut élargir ta perspective, à mon avis. Ta souffrance à tel moment particulier n'est pas forcément liée à tel mal que tu aurais commis à un moment où à un autre (en fait, c'est souvent le cas, si on y réfléchit. Mais l'on s'en rend compte tardivement, en général...). La souffrance en général est liée au mal en général. Concernant le tsunami, tu devrais mieux lire ce que j'ai écrit, j'avais justement précisé que le tsunami n'était en aucun cas une manifestation de la colère de Dieu concernant un mal particulier.
Mais le mal est sur terre, et dès lors la souffrance existe.
:arrow: Non, la souffrance peut exister sans le mal, comme je viens de te le démontrer. Comment expliques-tu dès lors les victimes du tsunami ? Mal ou pas mal, ca n'aurait pas changer grand chose à la situation dans ce cas là.
Comme je viens de te démontrer que tu n'avais pas démontré que la souffrance pouvait exister sans le mal...
Il n'y a pas à "expliquer" les victimes du tsunami. Elles sont mortes, blessées, ruinées, orphelines à la suite d'un phénomène naturel, un point c'est tout. Ce n'est bien entendu pas de leur faute... Mais si le mal n'avait pas été choisi à l'origine par des créatures libres (anges et hommes), il n'y aurait pas de souffrance sur terre, je le maintiens. Encore une fois, cela fait partie des notions de base des grandes religions monothéistes (mais c'est aussi visible dans toutes les mythologies indo-européennes, par exemple l'histoire de la boîte de Pandore) : le monde est créé par une entité parfaite, le mal y est introduit, cela amène la souffrance.
Rien n'empêche d'ailleurs de vivre la souffrance dans la joie
:arrow: Personnellement j'ai jamais connu quelqu'un qui m'a dit : "Hourra je souffre". La joie et la souffrance sont des notions contradictoires et antagonistes. C'est soit l'un, soit l'autre. Tu vas m'expliquer comment dans ma situation je peux vivre ma souffrance dans la joie ? En me disant : " Christ est là et il me tirera de ma souffrance, Hourra " ? Non, ma joie ne peut venir qu'une fois ma souffrance terminée ( j'espère quelle le sera un jour ) quand j'aurai un regard extérieur sur elle même et je pourrai dire : " Christ est là et m'a tiré de ma souffrance "... et là je serai heureux ! Mais pas avant, je ne vais pas être triste et heureux à la fois...
Où vois-tu que la souffrance amène obligatoirement la tristesse ? La tristesse et la souffrance sont deux choses bien différentes. On peut très bien souffrir et être heureux. Quand je marche, et qu'au bout de quelques heures mes pieds commencent me faire souffrir, je suis heureux, et ce n'est pas du sado-masochisme ! Tu me diras que c'est une souffrance choisie, mais toute souffrance peut être choisie et acceptée. J'ai vu des gens en phase terminale de maladie grave sourire sur le lit d'hôpital, et pas pour faire plaisir à ceux qui les entouraient. Quand je souffre, j'essaie quant à moi de ne pas demander à être délivré de ma souffrance, mais plutôt de demander à bien vivre ma souffrance... cela évite beaucoup de désillusions, et ça marche plutôt bien.
Et attention. Je ne dis pas être heureux de sa souffrance. Mais être heureux malgré sa souffrance et avec sa souffrance (ta souffrance n'est pas quelque chose d'extérieur à toi.)
C'est que cette joie nous pousse à aller atténuer les souffrances des auttres en leur apportant le Christ mais aussi un réconfort matériel et moral
:arrow: Faux, la joie des autres me fait encore plus souffrir car je jalouse leur joie, j'aimerai être heureux comme eux mais je ne peux pas... En fait je me sens étrangé à leur joie. Je ne me sens pas comme eux, car moi je souffre et eux sont heureux... Seul à la limite être avec des enfants heureux peut m'apporter du réconfort car ils arrivent à me faire partager leur joie et j'arrive pendant un instant à être heureux avec eux... il faut dire que j'adore les enfants, aussi... tout ça est lié. Mais non, globalement la joie des autres me fait plus souffrir qu'autre chose car je ne la partage pas...
Tu jalouses la joie des autres ? Hé bien justement, plutôt que de demander à être délivré de tes souffrances, si tu demandais à être délivré de ta jalousie pour la joie des autres ? Partager la joie des autres, ça s'apprend. Souffrir et être heureux en même temps, c'est parfaitement possible, en tout cas j'en fais l'expérience et je connais beaucoup de gens qui en font l'expérience...
Ce qui est "amusant", c'est que voilà précisément un cas où un mal que tu commets (en toute charité fraternelle, la jalousie est objectivement un mal) entraîne pour toi une souffrance... A méditer, me semble-t-il...